samedi 21 juillet 2012

... du retour du Kalbarj.

Bon. J'espérais faire un petit compte-rendu quotidien de mon séjour à Fougères, mais sans wifi et sur un écran/clavier de 4,3", j'ai vite revu ma copie.
Alors voilà, rentré hier de cette édition 2012 du toujours très sympathique Kalbarj, un petit condensé du séjour ludique.
Arrivés avec Yves lundi en fin de journée, on attaque avec les petits jeux de cartes très oubliables que sont Nobunaga, un jeu de majorité avec une forme de draft visible bizarre et un décompte de points étrange, et Make You Gunfighters, une sorte de sous-Bang!. Les jeux sont mauvais, mais les parties plaisantes, et c'est ce qui compte, après tout.
Nobunaga
À quinze minutes du repas, on nous propose un Off the Dead, un jeu coopératif avec des zombies dedans qui se révèle fort sympathique. Une bonne partie des règles repose sur une sorte de Memory, et on s'aperçoit bien vite qu'il est difficile de sauver le monde après avoir interrompu la partie en plein milieu pour aller manger...
Off the Dead
Pas grave, on finit par s'en sortir et on termine cette première journée sur un Agricola avec le NL-Deck : c'est fou ce que quelques cartes peuvent changer un jeu sans pour autant le déséquilibrer. J'ai hâte d'essayer les autres extensions qui attendent patiemment sur les étagères.
Agricola au pays des tulipes
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Mardi, c'est la journée gros card-driven, avec un Virgin Queen pour changer du traditionnel Here I Stand. Je joue le Protestant dans cette partie à six. Sans territoire de départ, je parviens à installer mes deux capitales au tour 1, à La Rochelle et à Bruxelles (que j'ai préférée à Anvers, trop bien gardée ce premier tour). Les relations diplomatiques sont tendues avec la France, qui passe outre ses rancunes pour faire des mariages avantageux, belliqueuses avec l'Espagne catholique, mais sans trop de danger puisque cette dernière est occupée à préserver sa domination des colonies du Nouveau Monde, bonnes avec l'Anglais, que je soutiens dans sa lutte pour libérer l’Écosse du joug catholique Français (pour la mettre sous le joug protestant Anglais...), et malheureusement inexistantes avec le Saint Empire, trop occupé à contenir Suleiman le Vieillissant et ses hordes d'Ottomans (les cavaliers, pas les fauteuils...) hors de ses frontières.
Les positions de départ à Virgin Queen
Le tour 2 continue plutôt bien, je poursuis ma conquête pacifique de la France et des Pays Bas en convertissant les foules avant de les faire se rebeller pour mon compte contre l'autorité en place des deux puissances catholiques. Gros passage à vide au tour 3, ou une main de cartes particulièrement mauvaise me permet tout juste de tenir ma position, tout en perdant quelques positions en France, et notamment Paris, qui ne s'est pas faite en un jour, mais qui retombe en un instant aux mains des catholiques. Les temps sont durs...
Un peu de révisions avant les 12 heures de jeu prévues
Tout s'accélère au tour 4. L'Écosse est sur le point de changer d'allégeance, et j'incite mon allié officieux Anglais à reprendre Édimbourg pour nous assurer de l'éviction du Français. Après deux tours de siège dévastateurs pour le Britannique, je décide de lancer l'événement qui décide du sort de l’Écosse, qui choisit de prendre mon parti ! Si tout se passe bien, je suis en position pour remplir mes conditions de victoire à la fin du tour. Malheureusement, l'Espagnol a fait de même de son côté et parvient à s'emparer de l'Angleterre avant que j'aie le temps d'essayer de saisir Lyon et Lille pour la victoire... La partie s'achève donc plus tôt que prévu par une belle victoire surprise de l'Espagnol. Après cette partie, dont je suis très content, je peut dire que je préfère Virgin Queen à Here I Stand. Cette suite me semble en effet plus dynamique, mais elle se passe surtout dans une période historique et cadre géographique qui me sont plus familiers que ceux de son prédécesseur, et qui ajoutent encore au plaisir de jouer à cet excellent jeu.
Comme la partie s'est terminée plus tôt que prévu, je peux profiter de la soirée pour faire quelques petits jeux, et je ne me gêne pas avec un 7 Wonders + Cities en avant-première, que tous les participants ont eu hâte de pouvoir acheter le vendredi, un petit Kalifiko, et pour finir un Take it or Leave it, un petit jeu de dés dont la critique dans Spielbox m'avait donné envie, mais qui n'a pas tenu ses promesses de dynamisme et de fun...
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Comme je me suis couché de bonne heure (relativement), je suis frais et dispo pour attaquer un Descendance de bon mercredi matin. Le KennerSpiel des Jahres qui succède à 7 Wonders est de très bonne facture, même si beaucoup plus compliqué que son prédécesseur. Loin du dynamisme de 7 Wonders, ont développe tranquillement sa petite famille, dans sa petite ferme de ce petit Village, mais on ne s'ennuie pas une seconde malgré les près de 2 heures de jeu.
Descendance / Village
Après un intermède idiot avec Toc Toc Woodman,
Matthieu nous fait essayer Divinare, dans lequel on doit parier sur les cartes qui sont en jeu à partir d'information parcellaires. Ça marche étonnamment bien : les règles sont simples et originales, le matériel est magnifique et essayer de deviner ce qu'il se passe avec les informations dont on dispose, tout en essayant de ne pas trop renseigner ses adversaires, représente un défi aussi amusant qu'intéressant.
Divinare
L'après-midi, place aux trains avec 1830. C'est la première fois que j'ai l'occasion de jouer à la version originale de ce vénérable ancêtre, et je ne suis pas déçu du voyage. On passe l'après-midi à se disputer la suprématie ferroviaire sur la côte est des USA. Mes bons résultats de milieux de partie ne feront pas long feu, et ma petite compagnie New-yorkaise, malgré sa forte cote en bourse, ne sera au final pas assez rentable sur le terrain pour m'apporter mieux qu'une 5ème place...
Les barons du rail se creusent la tête
Le soir, on attaque un Ghost Stories avec toutes les extensions en mode Enfer, où Yves incarne un Wu Feng plus vrai que nature. La partie est âprement disputée, mais des décisions individuelles surréalistes (placer un Mantra d'Affaiblissement sur un squelette... aller combattre tout et n’importe quoi sans aucune espèce de bonus... refuser de perdre un Qi qui nous permettrait d'empêcher Yves d'invoquer un 5ème Wu Feng...), nous succombons à tour de rôle sur la dernière carte fantôme après avoir défait quatre incarnations de Wu Feng, dont le redoutable Father Bo Za et l'agaçant Steven Qi-Gal...
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À part un petit King of Tokyo pour se mettre en jambe, mon jeudi est plutôt consacré aux jeux allemands. Je commence avec Aux Portes de Loyang, que j'avais raté au moment de sa sortie et auquel j'avais abandonné l'idée de jouer.
Loyang, ses navets, ses assistants, ses points de victoire...
Le jeu est très allemand : on plante des navets (entre autres) pour en récolter plus et les on les revend pour acheter des points de victoire. Ça tourne, on parvient à faire à peu près ce qu'on veut malgré la part de hasard introduite par les assistants, bref, c'est plaisant, mais pas indispensable.
J'enchaine avec un jeu plus récent, Vanuatu, sorti à Essen l'an dernier et dont j'avais oublié jusqu'à l'existence même. On place des bonshommes pour faire des actions, qui vont permettre de placer d'autres bonshommes sur le plateau.
Vanuatu, un jeu taquin vite oublié
La partie placement pour les actions est originale, mais inutilement méchante : on se retrouve à bloquer ses adversaire, pas parce que ça nous avantage ou parce qu'ils nous menacent, mais juste parce ce qu'on peut le faire... Ce n'est pas forcément déplaisant, mais c'est répétitif et le jeu est au final très moyen. Je suis content d'y avoir joué, ça me permettra de dire "non merci" la prochaine fois qu'on me le proposera.
Après cette dose de cube en bois, je consacre ma soirée aux jeux de cartes qui bougent, notamment avec Netrunner (dans sa version FFG Android, merci Yannick !), puis avec Ascension: Chronicle of the Godslayer. Ce dernier se révèle un jeu de deck-building aux règles simplissimes, très dynamique et très rapide que j'espère pouvoir rejouer un de ces quatre. Il est sûrement moins riche et moins abouti qu'un Dominion, mais il est carrément plus fun !
Quelques heures de sommeil plus tard, j'entame mes deux derniers jeux du séjour : un Roma, auquel je n'avais plus rejoué depuis sa sortie, mais toujours aussi sympathique, et un A Few Acres of Snow que j'ai eu le regret de ne pas pouvoir terminer pour cause de d'heure de départ, mais qui était très prometteur...
Voilà, le Kalbarj 2012, c'est fini et c'était bien. Vivement l'année prochaine qu'on remettre ça.

dimanche 15 juillet 2012

... de chez Olive & Francine



Premier essai de message presque en direct, avec une petite photo de notre soirée d'hier.
Matt sera bientôt prêt pour un Wataï avec les grands
















Après une bonne bouffe, on s'est fait un petit jeu de 7 familles des Simpson que j'ai outrageusement dominé, avant de se faire exploser au Wataï par Francine (comme d'hab) et Alexandre (sale gosse...).

... d'En Direct

Pas fan des réseaux sociaux, mais désireux de garder une trace de mes séjours ludiques, j'ai décidé de me lancer dans la publication de ce petit blog.

Rien d'exceptionnel de prévu : des photos, des compte-rendus, peut-être quelques réflexions personnelles... Bref, En Direct est surtout là pour m'aider à me souvenir des jeux auxquels j'ai joué, et aussi un peu pour partager ces souvenirs avec mes petits camarades.

Au fil du temps, j'espère avoir l'occasion de vous parler d'Essen, du BelgoLudique, du Kalbarj, peut-être d'Echou, de Rubrouck ou de Thiercelieux, des soirées jeux chez les uns et les autres, et surtout des jeux auxquels on y joue.

Première étape la semaine prochaine, où vous aurez droit aux premiers vrais messages, en direct du Kalbarj.

En attendant, méfiez-vous des gens qui jouent les bleus...